La maladie à corps de Lewy

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TROUBLES URINAIRES ET MCL

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Les signes les plus courants

  • Envies d’uriner fréquentes ou pressantes, parfois difficiles à retenir.

Pourquoi ces troubles apparaissent

Ce que l’on peut faire

Adapter ses habitudes :

  • Aller uriner régulièrement.
  • Limiter les boissons le soir.
  • Réduire café, thé et alcool qui stimulent la vessie.

En résumé

RÔLE DU PSYCHOLOGUE AUPRÈS DES MALADES ET DE LEURS PROCHES

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Pour la personne atteinte de MCL

Évaluation neuropsychologique (neuropsychologue)

  • Identifier précisément les fonctions cognitives touchées (mémoire, attention, fonctions exécutives, visuospatial, etc.) afin d’aider au diagnostic et à affiner la prise en charge.
  • Aider à distinguer les caractéristiques de la MCL par rapport à Alzheimer ou Parkinson.

Prise en charge des troubles psychologiques

  • Gestion de l’anxiété, de la dépression, de l’agitation, de la détresse émotionnelle liée à la maladie.
  • Soutien dans l’acceptation des changements : accompagnement vers la reconnaissance progressive des symptômes (anosognosie, etc.), adaptation psychologique.

Amélioration de la qualité de vie

  • Aide à maintenir la motivation, favoriser la stimulation cognitive, encourager les activités adaptées.
  • Soutien dans l’organisation quotidienne pour optimiser les capacités restantes.

Interventions non médicamenteuses

  • Techniques de relaxation, accompagnement émotionnel, stratégies cognitives d’adaptation.
  • Échanges sur les fluctuations cognitives, les hallucinations, etc., pour aider la personne à comprendre et verbaliser ses expériences.

Soutien psychologique et écoute

  • Aider les proches à exprimer leur stress, leur épuisement, leur sentiment de culpabilité ou d’impuissance.
  • Valider leurs émotions, les épauler dans leur propre adaptation.

Education thérapeutique et guidance

  • Leur fournir des explications claires sur la maladie, ses symptômes, ses fluctuations, l’éventuelle sensibilité aux médicaments (notamment neuroleptiques).
  • Formation à la gestion des crises, aux techniques de communication adaptées à la MCL (rassurer, valider, prévenir la désorientation).

Prévention de l’épuisement et maintien du bien-être

  • Repères pour gérer la charge émotionnelle et physique du rôle d’aidant.
  • Aide à organiser un soutien communautaire ou institutionnel, groupe d’entraide, répit, etc.

Dans une équipe interdisciplinaire

  • Le psychologue collabore avec neurologues, gériatres, psychiatres, ergothérapeutes, assistants sociaux, etc.

En Belgique (Flandre, Wallonie, Bruxelles)

Associations spécialisées

  • Alzheimer Belgique / ASBL Alzheimer
    Elle propose des psychologues / neuropsychologues pour des séances de soutien tant pour les personnes malades que pour les aidants.

Réseaux ou services de première ligne

  • Plateformes en ligne / annuaires
  • Doctoranytime.be ou Doctena.be : permettent de rechercher psychologues ou psychiatres, parfois spécialisés en démences

CPAS / ASBL locales

Initiatives d’aidants

Hôpitaux ou centres de jour gérontologiques

  • En consultation à l’hôpital, psychiatrie, gériatrie ou neurologie, souvent un psychologue ou neuropsychologue peut intervenir dans l’évaluation et le suivi.

Réseau professionnel et interdisciplinaire

  • Médecins (neurologue, gériatre, psychiatre) sont souvent référents pour orienter vers un psychologue spécialisé en démences.
  • Ergothérapeutes, assistants sociaux, centres de ressources Alzheimer peuvent aussi suggérer des psychologues de confiance ou formés.

Rôle des psychologues de première ligne

  • En Belgique, on peut trouver des psychologues de première ligne, accessibles sans prescription médicale. Ils interviennent pour des problématiques psychiques légères à modérées (anxiété, troubles adaptatifs, etc.), y compris chez les personnes âgées, malades, ou en situation de démence débutante.

Les cliniques de la mémoire sont des structures médicales pluridisciplinaires spécialisées dans le diagnostic, le suivi, et la prise en charge des troubles cognitifs (dont la MCL). Elles associent neurologues, gériatres, neuropsychologues, etc., souvent au sein d’hôpitaux ou centres spécialisés.

Quelles sont ses missions?

L’EMPSA intervient à domicile auprès des aidants proches (jeunes ou adultes) confrontés à une situation d’aidance, notamment dans les contextes de maladie acquise (comme la MCL). Ses objectifs principaux sont :

Modalités de contact et d’intervention

Quel rôle auprès d’une personne atteinte de MCL ?

L’EMPSA peut jouer un rôle complémentaire significatif :

  • Soutien émotionnel et psychologique aux aidants : les aider à gérer le stress, l’anxiété, l’épuisement, les émotions liées à l’évolution de la maladie.
  • Information sur les ressources disponibles : orientation vers des psychologues spécialisés, cliniques de mémoire, services de répit, aides à domicile.
  • Suivi personnalisé des aidants : évaluer régulièrement leur état, repérer les signes d’épuisement ou de détresse, adapter les interventions.
  • Intervention en cas de crise : présence à domicile lors d’un épisode particulièrement difficile, offre d’un soutien immédiat.

Cela complète le suivi du patient avec un volet essentiel : prendre soin de ceux qui épaulent quotidiennement la personne malade.

Tableau récapitulatif de ressources utiles en Belgique (MCL, démences, aidants)

Type de ressourceDescriptionLien
Psychologues de 1ʳᵉ ligneSoins psychologiques accessibles sans prescription, partiellement remboursés par l’INAMI.psychologue-premiere-ligne.be
PsyBruRéseau bruxellois répertoriant les psychologues de première ligne et autres services de santé mentale.psybru.be
ComPsyCommission des Psychologues : organisme officiel, registre des psychologues agréés en Belgique.compsy.be
Psychologue.beAnnuaire privé de psychologues en Belgique, recherche par spécialité et localisation.psychologue.be
Cliniques de la MémoireÉquipes hospitalières pluridisciplinaires spécialisées dans le diagnostic et le suivi des troubles cognitifs (MCL, Alzheimer…).Ex. Saint-Luc Bruxelles, GHDC, CHC Liège
EMPSA (Équipe Mobile Prévention Soutien Aidance)Équipe mobile (psychologue, infirmier, assistant social) qui intervient à domicile pour soutenir les aidants proches, prévenir l’épuisement, informer et accompagner. Service gratuit sur Bruxelles.empsa.be

https://www.soinschezsoi.be/nos-soins/psychologues-aidants-proches#

RÔLE DU KINÉSITHÉRAPEUTE DANS LA PRISE EN CHARGE DE LA MCL

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La MCL associe des troubles cognitifs et des symptômes moteurs (akinésie, rigidité, tremblements, troubles de la marche, troubles de la posture). Ces manifestations réduisent fortement l’autonomie et augmentent le risque de chutes. Le kinésithérapeute joue un rôle central dans le maintien des capacités motrices, la prévention des complications et le soutien des aidants.

Rôle du kinésithérapeute

  • Maintenir la mobilité articulaire et la souplesse musculaire.
  • Réduire la rigidité et améliorer l’équilibre postural.
  • Prévenir et limiter les chutes grâce à un entraînement de la marche.
  • Proposer des exercices respiratoires pour améliorer la fonction pulmonaire.
  • Accompagner la déglutition en collaboration avec le logopède lorsque nécessaire.
  • Améliorer la qualité de vie par des exercices adaptés et progressifs.
  • Conseiller les aidants sur les bonnes pratiques de mobilisation et d’accompagnement à domicile.

Où trouver des kinésithérapeutes spécialisés en Belgique?

Structure / RessourceRôle et lien utile
Cliniques de la mémoireServices hospitaliers multidisciplinaires intégrant souvent des kinésithérapeutes spécialisés en neurologie.
Services hospitaliers de neurologie et gériatrieNombreux hôpitaux disposent de kinésithérapeutes expérimentés dans les maladies neurodégénératives.
Cabinets privés spécialisésCertains kinésithérapeutes libéraux se forment aux maladies neuroévolutives et offrent un suivi personnalisé.
Axxon – Réseau officiel des kinésithérapeutesAnnuaire national pour rechercher un kinésithérapeute par région et spécialisation : https://axxon.be
Associations de patientsAlzheimer Belgique, ASBL Lewy Belgium ou A2MCL peuvent orienter vers des kinés spécialisés.
Plateformes de soins intégrésEn Wallonie (AViQ), Bruxelles (Iriscare) et Flandre (Agentschap Zorg en Gezondheid), des réseaux proposent des listes de professionnels formés.

En Belgique, en règle générale, un kinésithérapeute peut être facilement trouvé sur le site de l’INAMI, en fonction du code postal.

Les patients et familles peuvent également s’orienter vers les réseaux de soins, les cliniques de la mémoire, les associations ou l’annuaire Axxon pour identifier un professionnel spécialisé.

RÔLE DU LOGOPÈDE

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LES ERGOTHÉRAPEUTES SONT D’UN GRAND SOUTIEN TOUT AU LONG DE L’ÉVOLUTION DE LA MALADIE

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Ils peuvent aider au maintien à domicile par l’examen des aménagements à y réaliser (ex. modifier la salle de bain en douche, barres d’appui, rehaussement des toilettes, …).

Liens utiles :

LE RÔLE DU GÉRIATRE DANS LA PRISE EN CHARGE DE LA MCL

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Plateformes en ligne pour trouver un gériatre

Hôpitaux offrant des services gériatriques spécialisés

Des structures hospitalières belges possèdent des services de gériatrie complets : consultations, hospitalisation de jour, équipes mobiles, etc. Voici quelques-unes :

CHERCHER LE SENS

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Derrière chaque agitation, il y a une émotion ou un besoin non exprimé par les mots.
Ce que nous voyons (cris, gestes brusques, opposition) est souvent le sommet de l’iceberg.

Il ne s’agit pas d’un simple trouble à faire taire, mais d’un message à décoder.

La théorie du confort de Kolcaba et les travaux de Kong suggérent :

  • d’éviter les jugements,
  • de chercher le besoin non satisfait,
  • de soulager la détresse plutôt que de réprimer le comportement.

Pour en savoir d’avantage : La théorie du confort de Kolcaba expliquée in https://shs.cairn.info/article/RSI_125_0068/pdf?lang=fr

LE CORPS PREND LE RELAIS DES MOTS POUR EXPRIMER LES MAUX

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Quand les mots deviennent difficiles, le corps s’exprime : gestes brusques, silences, mimiques, intonations… Ces signes corporels ne sont ni aléatoires ni insignifiants : ils portent en eux un message implicite.

Le comportement peut signaler :

  • une souffrance psychologique (angoisse, peur, tristesse, sautes d’humeur, croyances erronées ou délirantes, perte des repères)…,
  • un inconfort physique (douleur, fatigue, chaleur, faim…).

COMPRENDRE ET CHANGER DE REGARD

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Certaines réactions – gestes brusques, propos blessants, cris, refus de soins – peuvent être perçues comme de l’agressivité. L’agressivité implique l’intention de nuire, de blesser, d’intimider ou d’éliminer un obstacle perçu.

Pour l’aidant , cela génère incompréhension, fatigue et détresse.

Comprendre l’agressivité liée à la MCL et changer de regard car l’agressivité n’est pas volontaire et ne définit pas la personne.

Les comportements agressifs observés chez un patient atteint d’une pathologie neuro-dégénérative ne sont pas un choix délibéré ni une volonté de nuire ; ils constituent souvent :

  • une réaction émotionnelle spontanée à la souffrance (douleur, peur, frustration, épuisement sensoriel),
  • une tentative de communication défaillante lorsque les capacités langagières, attentionnelles ou exécutives sont altérées. Ce n’est pas une volonté de nuire.
  • l’expression du trouble neurologique.

Sans accompagnement et sans contenance, cette agressivité réactive peut s’intensifier et devenir une violence chronique qui épuise tout le monde.

La maladie est violente pour le malade et pour l’aidant.

Des facteurs déclencheurs fréquents

Pour le malade

  • surcharge émotionnelle ;
  • stress aigu, confusion ou perte de repères ;
  • environnement inadapté ou trop stimulant ;
  • douleurs physiques non exprimées ;
  • médication inappropriée ;
  • mauvaise compréhension ou interprétation d’une consigne ou d’un contexte ;
  • stimulation perçue comme intrusive (hyperstimulation) ;
  • frustration par rapport aux troubles cognitifs,
  • perte d’autonomie et dépendance.

Pour le proche 

  • l’incompréhension des fluctuations,
  • l’ignorance,
  • ne pas réussir à accepter et vouloir maintenir son proche à l’identique,
  • la désespérance,
  • la difficulté de faire la part des choses entre maladie et personnalité du malade
  • La lenteur du malade lorsque les actes du quotidien nous pressent
  • L’incompréhension, voire les reproches du milieu familial.

Pour les deux 

  • culpabilité,
  • fatigue, épuisement,
  • isolement social,
  • inversion des rôles.

Plutôt que de s’opposer ou de convaincre, il est souvent plus aidant de décoder les signes, d’ajuster son attitude, de recourir à la communication non verbale, et de proposer des activités apaisantes.

PRÉSERVER LE NOYAU FAMILIAL FACE A LA MCL

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La MCL, avec ses fluctuations, ses manifestations imprévisibles et ses effets progressifs, déstabilise en profondeur la cellule familiale. Le foyer, autrefois lieu de stabilité, devient parfois un espace de tensions, de découragement, voire de rupture. Pourtant, il peut aussi rester un espace de soutien, de résilience et de lien, à condition d’être conscient des défis et d’oser les nommer.

Ce qui menace l’équilibre familial

  • La répartition des rôles se modifie brutalement : un conjoint devient aidant, un enfant devient observateur silencieux d’un parent qui change, un frère ou une sœur se sent exclu ou submergé.
  • Les émotions sont intenses et contradictoires : colère, culpabilité, impuissance, tristesse… mais aussi amour, attachement, peur de mal faire.
  • Le temps et l’énergie manquent pour la communication, les loisirs communs, les instants de détente nécessaires à la régulation du stress.
  • Le regard extérieur (amis, famille éloignée) peut être décalé, voire blessant, ce qui accentue l’isolement et le sentiment d’injustice du noyau familial.
  • Les enfants, petits ou adolescents, peuvent être exposés à des scènes confuses, des silences pesants, voire des conflits. Ils peuvent intérioriser leur détresse, se sentir responsables, ou développer un mal-être.

Ce qui peut soutenir et protéger la famille

  • Parler vrai, dans des mots adaptés à chacun, sans dramatiser mais sans minimiser non plus. Ce que l’on nomme devient plus supportable.
  • Reconnaître les émotions de chacun sans jugement : il n’y a pas de « bonne » façon de réagir à la maladie.
  • Répartir les responsabilités, même modestement, pour éviter que tout repose sur une seule personne.
  • Donner une place aux enfants dans le lien, mais pas dans la charge. Leur expliquer, les écouter, leur permettre de continuer à vivre leur vie d’enfant.
  • Préserver des temps “hors maladie” : un repas joyeux, une sortie en duo avec l’enfant non aidant, un moment de répit à l’extérieur. Ces bulles sont vitales.
  • S’autoriser à demander de l’aide (professionnelle, familiale, associative). Une famille n’a pas à tout porter seule.

Quand la famille reste un socle

Préserver le noyau familial ne signifie pas qu’il reste intact, mais qu’il trouve un nouvel équilibre, mouvant mais solide.
Cela demande du temps, du soutien, de l’écoute — et parfois, le simple droit de ne pas toujours y arriver.

Mais quand les liens résistent — même fragiles, même maladroits — ils deviennent un appui précieux pour le malade comme pour l’aidant. Ils permettent à chacun de traverser cette épreuve en restant ensemble, humainement reliés.

Alors que dans la maladie d’Alzheimer, les capacités langagières se perdent, dans la MCL, même si le malade a des difficultés pour entrer en dialogue avec ses proches, il n’y a pas de perte du langage (sauf dans les cas où la MCL est associée à Alzheimer).

Par contre, il y a très tôt dans la maladie, une fragilité de la cognition sociale qui entraîne pour le malade une baisse de la conscience de soi et une difficulté plus importante à rentrer en résonance avec ses proches. C’est-à-dire que le malade a probablement plus de difficultés à être touché par le monde et qu’il rencontre aussi des difficultés pour agir sur le monde.

 L’adaptation progressive du proche : une résonance à ajuster

Au fil de l’évolution de la maladie, le proche aidant doit continuellement ajuster sa façon d’entrer en relation, en s’accordant aux modifications subtiles — ou parfois brutales — de la résonance » émotionnelle et cognitive de la personne malade.

Cela demande de reconnaître que la relation ne repose plus sur des échanges logiques ou symétriques, mais sur une écoute fine, sensible, respectueuse du rythme et de la réalité de l’autre. Rester en communication, même dans la confusion ou le silence, sans rompre le lien, devient alors un acte central du « prendre soin ».
C’est aussi souvent le dernier espace sur lequel le proche garde une forme de pouvoir, lorsque tout le reste semble lui échapper : la qualité de la relation