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Les troubles cognitifs: généralités

L’atteinte des capacités cognitives dans la MCL est progressive, mais suffisamment importante pour interférer avec les activités de la vie quotidienne. L’altération cognitive va atteindre une ou plusieurs fonctions intellectuelles.

MCL vs maladie d’Alzheimer : ces difficultés sont beaucoup plus fréquentes dans la MCL que la maladie d’Alzheimer et les autres maladies dégénératives.
Les retentissements dans la vie quotidiennes peuvent être importants. Ils peuvent limiter le malade dans ses sorties (peur de se perdre). Le malade peut ne plus trouver des vêtements rangés dans sa garde-robe. Le fait de ne pas reconnaître les objets peut entraîner des illusions (voir fiche technique « hallucinations et illusions »), des angoisses, des symptômes liés au syndrome du crépuscule (voir fiche pratique « le syndrome du crépuscule »)…

MCL vs Maladie d’Alzheimer : des différences clés
• Dans les premiers stades de la MCL, la mémoire peut être relativement bien préservée, contrairement à ce qui se passe dans la maladie d’Alzheimer,

• Dans la MCL, les troubles exécutifs (comme suivre les étapes pour préparer un repas) et les dysfonctions visuospatiales (désorientation, difficulté à reconnaître des objets « agnosie » , ou des visages « prosopagnosie »), peuvent apparaître très tôt,
• Dans la maladie d’Alzheimer, les premiers signes concernent plutôt le stockage de nouvelles informations dans la mémoire à long terme. Autrement dit, les personnes oublient rapidement ce qu’elles viennent d’apprendre ou de vivre.

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Changer de regard pour mieux communiquer

Même lorsque parler ou comprendre devient difficile, le besoin de communiquer demeure. La personne peut encore chercher à exprimer quelque chose à travers un regard, un mouvement, une intonation.

Les troubles de la mémoires

Ils peuvent ressembler à une maladie d’Alzheimer mais le plus souvent ils sont secondaires à un trouble de la concentration avec une atteinte de la mémoire de travail. Le malade va mettre du temps à aller rechercher ses souvenirs dans sa mémoire de stockage.


MCL vs Maladie d’Alzheimer : des différences clés
Dans les premiers stades de la MCL, la mémoire peut être relativement bien préservée, contrairement à ce qui se passe dans la maladie d’Alzheimer.

Dans la maladie d’Alzheimer, les premiers signes concernent plutôt le stockage de nouvelles informations dans la mémoire à long terme. Autrement dit, les personnes oublient rapidement ce qu’elles viennent d’apprendre ou de vivre.

Communiquer avec le malade

1. Appuyez – vous sur ce que vous connaissez de la personne
Utilisez ses goûts, centres d’intérêt ou habitudes pour lui proposer des sujets de conversation ou des activités qu’elle pourrait apprécier.
Mettez l’accent sur ce qu’elle peut encore faire, afin de valoriser ses capacités et maintenir son autonomie.
Lorsqu’un choix est nécessaire, limitez les options et proposez – lui celles qui sont en accord avec ses préférences connues.

2. Réduisez les distractions
Repérez et limitez les sources de distraction visuelle ou sonore dans l’environnement.
• Vérifiez s’il existe des troubles de la vue ou de l’ouïe, et adaptez votre manière de communiquer en conséquence.

• Établissez un contact visuel pour mieux capter son attention et faciliter l’échange.

3. Placez-vous face à la personne
• Ne lui parlez pas de dos ou depuis une position où elle ne peut pas vous voir.
• Parlez lentement, clairement, en utilisant des phrases simples et courtes.
• Accompagnez vos paroles de gestes ou de démonstrations pour renforcer la compréhension.

4. Faites preuve de flexibilité
• Les capacités de la personne peuvent varier d’un jour à l’autre. Commencez chaque échange en observant son état du moment.
• Soyez attentif à son langage corporel ou à tout changement de comportement pouvant indiquer un inconfort ou une émotion.

Si la communication verbale devient difficile, utilisez d’autres canaux sensoriels : le toucher, le regard, une odeur familière, une musique douce…

5. Restez dans une posture positive
• Soyez attentif au ton de votre voix et à votre attitude corporelle. Ce que vous exprimez non verbalement est souvent plus important que les mots.
• Plutôt que de corriger, accueillez ce qui est dit et encouragez autant que possible.
• Si vous vous sentez dépassé(e), accordez-vous une pause, respirez profondément et n’hésitez pas à demander de l’aide.

👉 Prenez soin de vous aussi ! L’accompagnement d’une personne malade demande de l’énergie : vous avez le droit de vous ménager et de demander du soutien.

Le syndrome parkinsonien (troubles moteurs)

Au fil de l’évolution de la maladie, la majorité des personnes atteintes de MCL développent des symptômes moteurs similaires à ceux observés dans la maladie de Parkinson. Ces signes, regroupés sous le terme de syndrome parkinsonien, incluent notamment :

  • Des tremblements (plus rares et moins marqués que dans la maladie de Parkinson)
  • Une hypokinésie (ralentissement et réduction des mouvements)
  • Une rigidité musculaire, souvent discrète.



MCL vs maladie de Parkinson : des différences notables
• Les tremblements sont moins fréquents et souvent absents au repos.
• Le tableau moteur est généralement plus symétrique : par exemple, la raideur ou la lenteur touche les deux côtés du corps de manière plus équilibrée que dans la maladie de Parkinson, où les symptômes sont souvent asymétriques au début.
Hypokinésie faciale et troubles associés
L’hypokinésie ne touche pas uniquement les membres : elle affecte aussi le visage, rendant les expressions plus figées. Le malade cligne moins des yeux, ce qui peut donner l’impression d’un retrait émotionnel ou d’une dépression.
Ce ralentissement facial entraîne :
• Une réduction de la déglutition (hypersalivation),
• Des difficultés d’élocution (voix faible, articulation moins claire),
• Une moins bonne intelligibilité lors des échanges verbaux.
Troubles de la marche et risque de chutes
La démarche devient hésitante, avec des petits pas et une perte de fluidité dans les mouvements. Les risques de chute sont accrus, en particulier dans les situations nécessitant une double tâche (par exemple : marcher tout en parlant ou en répondant à une question).
Les facteurs qui aggravent ces risques :
• Les troubles de la vision,
• Les fluctuations attentionnelles,
• L’hypotension orthostatique (chute de tension en position debout).
Après une chute, la peur de tomber peut entraîner un repli sur soi, une réduction des déplacements et donc un déconditionnement musculaire, ce qui alimente un cercle vicieux de perte d’autonomie.
Accompagnement et prévention
Les interventions des kinésithérapeutes et ergothérapeutes sont fondamentales pour :
• Prévenir les chutes,
• Maintenir la mobilité et l’équilibre,
• Adapter l’environnement de vie pour sécuriser les déplacements,
• Prolonger l’autonomie et retarder l’entrée en institution.
Dans la relation : laisser le temps, éviter de presser, ne pas distraire, aider mais ne pas se substituer.
⚠️ Attention aux neuroleptiques : Certains médicaments antipsychotiques peuvent induire ou aggraver un syndrome parkinsonien chez les personnes atteintes de MCL. Leur utilisation doit être strictement encadrée.