Troubles de l’humeur et dépression dans la maladie à corps de Lewy : des signes souvent invisibles

Ces troubles de l’humeur ne sont pas uniquement liés à la prise de conscience de la maladie. Dans la MCL, des zones du cerveau impliquées dans la régulation des émotions sont directement touchées par la maladie elle-même.

La dépression dans ce contexte est donc aussi liée à des déséquilibres chimiques dans le cerveau, notamment en dopamine, sérotonine et noradrénaline.

La dépression et l’anxiété aggravent souvent les autres symptômes :

• Elles augmentent la confusion et la lenteur mentale,

• Elles limitent la participation aux activités sociales,

• Elles pèsent lourdement sur les proches aidants.

Reconnaître et traiter ces troubles est essentiel pour améliorer la qualité de vie, à la fois du patient et de son entourage.

La bonne nouvelle, c’est que des solutions existent, même si elles doivent être utilisées avec précaution dans cette maladie :

• Les antidépresseurs peuvent être utiles, en particulier ceux qui agissent sur la sérotonine, mais il faut éviter certains médicaments qui pourraient aggraver les symptômes cognitifs ou moteurs.

• Parfois, de faibles doses de traitements dopaminergiques peuvent aider à améliorer l’humeur et l’apathie.

• La psychothérapie adaptée, surtout de type soutien émotionnel ou thérapie comportementale, peut être très bénéfique.

• La stimulation sociale et cognitive, comme les activités de groupe, les jeux ou la musique, aide à maintenir un lien avec les autres.

• Un environnement rassurant et structuré permet de réduire l’anxiété.

Les troubles de l’humeur dans la maladie à corps de Léwy sont parfois subtils. C’est souvent l’entourage qui remarque que « quelque chose ne va pas ». En parler avec l’équipe soignante est une étape essentielle. Un diagnostic précoce permet une prise en charge adaptée et plus efficace.

Dans la maladie à corps de Lewy, les troubles de l’humeur comme la dépression sont fréquents mais sous-estimés. Ils ne sont pas simplement une réaction à la maladie, mais font partie intégrante des symptômes. Une prise en charge globale — médicale, psychologique et humaine — peut faire une vraie différence.