Pour l’aidant , cela génère incompréhension, fatigue et détresse.
Comprendre l’agressivité liée à la Maladie à Corps de Lewy. Changer de regard.
- l’agressivité n’est pas volontaire et ne définit pas la personne
Les comportements agressifs observés chez un patient atteint d’une pathologie neuro-dégénérative ne sont pas un choix délibéré ni une volonté de nuire ; ils constituent souvent :
- une réaction émotionnelle spontanée à la souffrance (douleur, peur, frustration, épuisement sensoriel),
- une tentative de communication défaillante lorsque les capacités langagières, attentionnelles ou exécutives sont altérées. Ce n’est pas une volonté de nuire.
- sont généralement l’expression du trouble neurologique.
Sans accompagnement et sans contenance, cette agressivité réactive peut s’intensifier et devenir une violence chronique qui épuise tout le monde.
La maladie est violente pour le malade et pour l’aidant.
Des facteurs déclencheurs fréquents
Pour le malade
- surcharge émotionnelle ;
- stress aigu, confusion ou perte de repères ;
- environnement inadapté ou trop stimulant ;
- douleurs physiques non exprimées ;
- médication inappropriée ;
- mauvaise compréhension ou interprétation d’une consigne ou d’un contexte ;
- stimulation perçue comme intrusive (hyperstimulation) ;
- frustration par rapport aux troubles cognitifs,
- perte d’autonomie et dépendance.
Pour le proche :
- L’incompréhension des fluctuations,
- L’ignorance,
- Ne pas réussir à accepter et vouloir maintenir son proche à l’identique,
- La désespérance,
- La difficulté de faire la part des choses entre maladie et personnalité du malade
- La lenteur du malade lorsque les actes du quotidien nous pressent
- L’incompréhension, voire les reproches du milieu familial.
Pour les deux :
- Culpabilité,
- Fatigue, épuisement,
- Isolement social,
- Inversion des rôles.
Plutôt que de s’opposer ou de convaincre, il est souvent plus aidant de décoder les signes, d’ajuster son attitude, de recourir à la communication non verbale, et de proposer des activités apaisantes.