Les troubles psycho comportementaux

6 articles

Les troubles psychocomportementaux dans la maladie à corps de Lewy

La maladie à corps de Lewy est une pathologie neurodégénérative complexe, qui touche non seulement les fonctions cognitives, mais aussi le comportement et l’état psychologique des personnes atteintes.

Parmi les manifestations peuvent figurer les troubles psycho comportementaux.

Ces troubles incluent notamment l’anxiété, les troubles de l’humeur (comme la dépression), l’apathie, les idées délirantes.

Ils peuvent apparaître dès les premiers stades de la maladie ou évoluer progressivement, affectant la qualité de vie des patients et compliquant la prise en charge au quotidien.

Comprendre ces symptômes est essentiel pour mieux accompagner les personnes vivant avec une MCL, favoriser un diagnostic plus précis et adapter les approches thérapeutiques et relationnelles.


 Troubles de l’humeur et dépression dans la maladie à corps de Lewy : des signes souvent invisibles

Mais attention : chez certaines personnes âgées, ces signes peuvent passer inaperçus ou être confondus avec d’autres symptômes de la maladie.

Une cause neurologique, pas seulement psychologique

La dépression et l’anxiété aggravent souvent les autres symptômes :

• elles augmentent la confusion et la lenteur mentale,

• elles limitent la participation aux activités sociales,

• elles pèsent lourdement sur les proches aidants.

Reconnaître et traiter ces troubles est essentiel pour améliorer la qualité de vie, à la fois du patient et de son entourage.

Comment peut-on aider ?

• les antidépresseurs peuvent être utiles, en particulier ceux qui agissent sur la sérotonine, mais il faut éviter certains médicaments qui pourraient aggraver les symptômes cognitifs ou moteurs.

• parfois, de faibles doses de traitements dopaminergiques peuvent aider à améliorer l’humeur et l’apathie.

• la psychothérapie adaptée, surtout de type soutien émotionnel ou thérapie comportementale, peut être très bénéfique.

• la stimulation sociale et cognitive, comme les activités de groupe, les jeux ou la musique, aide à maintenir un lien avec les autres.

• un environnement rassurant et structuré permet de réduire l’anxiété.

Le rôle essentiel des proches

Les troubles de l’humeur dans la maladie à corps de Lewy sont parfois subtils. C’est souvent l’entourage qui remarque que « quelque chose ne va pas ». En parler avec l’équipe soignante est une étape essentielle. Un diagnostic précoce permet une prise en charge adaptée et plus efficace.

En résumé

Dans la maladie à corps de Lewy, les troubles de l’humeur comme la dépression sont fréquents mais sous-estimés. Ils ne sont pas simplement une réaction à la maladie, mais font partie intégrante des symptômes. Une prise en charge globale — médicale, psychologique et humaine — peut faire une vraie différence.

Des idées délirantes sont observées chez 60% des malades atteints de MCL

La fréquence de ceux-ci est plus importante que dans les autres démences.

Les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer qui délirent ont plus souvent des corps de Lewy dans le cerveau.

Les délires les plus fréquents sont:

  • Les délires de vol,
  • Le syndrome de Capgras (voir syndrome de Capgras).

Le syndrome de Capgras et les délires d’identification

Le malade atteint de MCL peut être persuadé qu’un proche a été remplacé par un inconnu qui a pris sa place. Cette personne a de mauvaises intentions et essaye de ressembler au proche du malade. C’est un délire basé sur le fait que le malade n’identifie pas son proche. Il peut aussi ne pas reconnaître son habitation et alors qu’il est chez lui « vouloir rentrer à la maison ».

Dans le syndrome de Capgras il y a 2 problèmes : le malade ne reconnaît pas les visages. Il pense que la personne ressemble beaucoup à son proche mais p.ex. perçoit qu’il a de fausses dents et moins de cheveux que le proche qui est devant lui. En fait, les troubles de la mémoire ont empêché la mise à jour des données concernant ce proche.

Le délire de vol

Les délires sont des idées qui ne correspondent pas à la réalité.

Dans les démences, on rencontre fréquemment les délires de vol qui peuvent rendre le malade très anxieux (par ex. lorsqu’il est persuadé que des gens rentrent chez lui pour le voler).

Ils peuvent participer à un retrait social et au fait que le malade n’ouvre plus sa porte aux proches/soignants , ou reste dans sa chambre pour surveiller.

Certaines idées délirantes peuvent, au premier abord, être perçues comme collant à la réalité.

Les proches peuvent, un temps, y adhérer.

D’autres peuvent mener famille et soignants à investir le champ psychiatrique.

L’anxiété ne fait pas partie des critères diagnostiques de la MCL mais c’est un symptôme très prononcé et invalidant.

L’anxiété et les angoisses se rencontrent au stade précoce de la MCL (plus précoce que pour les personnes atteintes d’Alzheimer) et peuvent arriver déjà quelques années avant le diagnostic, être très invalidantes, souvent (mais pas toujours) sans raison claire.

Le Dr. Segers invite à penser à la MCL si cette anxiété était tellement importante qu’elle a nécessité une intervention médicale (consultation psychologue ou psychiatre, passages aux urgences…)

L’anxiété a tendance à diminuer avec le temps (elle a tendance à augmenter dans la maladie d’Alzheimer).

Ressenti
Tension psychologique et physique
Sentiment de peur, d’angoisse
Sensation d’être survolté/ à bout  
Manifestation
Irritabilité
Agitation
Besoin de déambulation
Logorrhée

Répétitions de gestes ou de questions Perturbation du sommeil