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Pour une maladie neuro‑dégénérative comme la MCL, les équipes mobiles peuvent intervenir de façon spécifique dans les aspects suivants :
- soutien à domicile : comme la MCL provoque des fluctuations cognitives, des troubles du comportement, du sommeil, des symptômes moteurs, l’accompagnement à domicile est important. Les équipes mobiles peuvent aider à adapter le domicile, à soutenir les proches, à repérer les signes de détérioration.
- coordination et orientation : elles peuvent travailler avec neurologues, gériatres, psychiatres, ergothérapeutes, logopèdes, etc., pour assurer que la prise en charge médicale, psychologique et sociale soit cohérente.
- soutien aux aidants proches : l’accompagnement de la personne malade entraîne aussi un fort impact sur l’aidant. Certaines équipes mobiles (ex. l’EMPSA à Bruxelles) interviennent spécifiquement à domicile pour soutenir les aidants dans ce type de contexte.
- prévention des ruptures de soins ou des crises : du fait des fluctuations et de la complexité de la MCL (hallucinations visuelles, fluctuations cognitives, sensibilité médicamenteuse…), l’équipe mobile peut intervenir rapidement en cas de complication ou de changement de situation pour éviter hospitalisation inutile ou désorientation.
- adaptation de l’environnement et suivi à long terme : la MCL évolue, et les interventions doivent s’ajuster dans le temps. Les équipes mobiles peuvent suivre l’évolution, réviser le plan de soins, recommander des aménagements à domicile, etc.
Limites et modalités à connaître
- Le recours à une équipe mobile suppose que la personne accepte le passage de l’équipe dans son milieu de vie, et qu’il existe un environnement qui permet un suivi. Par exemple, pour les équipes mobiles en santé mentale dans certains réseaux belges : « souffrir d’un problème de santé mentale… résider sur le territoire du réseau… accepter la création d’un réseau de soins et/ou être orienté vers des partenaires ». cpfa.be
- Elles ne remplacent pas entièrement le suivi hospitalier ou spécialisé : elles sont un complément, un appui, une coordination, mais la personne atteinte de MCL aura aussi besoin de neurologue, gériatre, logopède, ergothérapeute, etc.
- Selon la région (Wallonie, Bruxelles, Flandre) et le réseau, les modalités (durée, intensité, interventions) varient.
- Pour la MCL, il n’existe pas toujours une « équipe mobile MCL spécialisée » dans toutes les zones ; l’équipe mobile santé mentale ou soins à domicile peut être mobilisée, mais la spécificité MCL (hallucinations, parkinsonisme, fluctuations) demande un certain niveau d’expertise.