LA METHODE DE VALIDATION (Naomi Feil)

  • La personne reste une personne: même malade, elle conserve son identité, son histoire, sa cohérence affective.

Ce n’est pas parce que la parole ou le raisonnement se troublent que la personne cesse d’être elle-même.

Elle a besoin de respect, d’égards et de reconnaissance, dans ses émotions comme dans ses souvenirs.

  • La réalité est subjective: ce que vit la personne est réel pour elle.

Plutôt que de la contredire :
« Non, votre mère est décédée. »
préférez :
« Vous pensez à votre mère ? Elle vous manque peut-être en ce moment… »

Les souvenirs, même confus, peuvent avoir un sens affectif profond.

  • Tout comportement a une fonction: un comportement perturbant est souvent une tentative de communication.

Agitation, colère, retrait : cherchez le besoin sous-jacent (peur, solitude, fatigue, douleur…).

Ne vous arrêtez pas à la forme : le fond porte un message.

  • On ne peut pas ne pas communiquer: même sans mots, la personne s’exprime par : regard, gestes, posture, respiration…

Apprenez à écouter avec les yeux

Vos propres signaux comptent aussi : un geste brusque ou un ton sec peut fermer la relation.

Attitudes – clés à adopter

AttitudeApplication concrète
Écoute empathiqueLaissez la personne exprimer son monde sans corriger ni juger.
Présence authentiqueRestez disponible, sans distraction. Soyez avec elle, pas contre ou au-dessus.
Respect du rythmeParlez lentement, bougez calmement. La patience apaise, la précipitation déstabilise.
Reformulation bienveillanteRépétez doucement pour valider ses paroles.
Observation continueRepérez les signaux non verbaux : silences, mimiques, gestes…

Ce qu’il faut éviter

Petites phrases utiles dans l’esprit de la Validation

Ce que cela permet

Source :
Munsch-Roux K., Munsch F. (2008). La méthode de validation de Naomi Feil. Une pratique thérapeutique innovante en gérontologie ?

Gérontologie et société, n°126, pages 189 à 204 – Cairn.info