La maladie à corps de Lewy

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Quand les crises se répètent

Prendre soin de la relation

 1. Faire preuve d’empathie

 2. Stimuler les sens

  • Les perceptions sensorielles restent intactes, même dans un stade avancé. Favorisez l’apaisement par : des massages aux huiles parfumées, des objets aux textures variées (peluches, bois, tissus doux), le toucher (caresses, poignées de main, baisers, massages),

⚠️ Évaluez toujours si la malade apprécie ou non ces gestes pour éviter d’accentuer l’ agitation.

3. Adapter la communication

Langage verbal

Langage non verbal

 4. Comprendre le sens de ses comportements

5. Maintenir la cohérence et la constance

6. Favoriser un environnement rassurant

7. Trouver le sens des troubles du comportement

LA MÉTHODE DE VALIDATION (Naomi Feil)


  • Plutôt que de la contredire :
    ❌ « Non, votre mère est décédée. »
    préférez :
    ✅ « Vous pensez à votre mère ? Elle vous manque peut-être en ce moment… »
  • Agitation, colère, retrait : cherchez le besoin sous-jacent (peur, solitude, fatigue, douleur…).
  • Ne vous arrêtez pas à la forme : le fond porte un message.

4. On ne peut pas ne pas communiquer: Même sans mots, la personne s’exprime par : regard, gestes, posture, respiration…


🧭 Attitudes-clés à adopter

AttitudeApplication concrète
🎧 Écoute empathiqueLaissez la personne exprimer son monde sans corriger ni juger.
🧍 Présence authentiqueRestez disponible, sans distraction. Soyez avec elle, pas contre ou au-dessus.
🕊️ Respect du rythmeParlez lentement, bougez calmement. La patience apaise, la précipitation déstabilise.
🔁 Reformulation bienveillanteRépétez doucement pour valider ses paroles.
🔍 Observation continueRepérez les signaux non verbaux : silences, mimiques, gestes…

⚠️ Ce qu’il faut éviter


💬 Petites phrases utiles dans l’esprit de la Validation


🌱 Ce que cela permet



📚 Source :
Munsch-Roux K., Munsch F. (2008). La méthode de validation de Naomi Feil. Une pratique thérapeutique innovante en gérontologie ?

Gérontologie et société, n°126, pages 189 à 204 – Cairn.info

 Troubles de l’humeur et dépression dans la maladie à corps de Lewy : des signes souvent invisibles

Ces troubles de l’humeur ne sont pas uniquement liés à la prise de conscience de la maladie. Dans la MCL, des zones du cerveau impliquées dans la régulation des émotions sont directement touchées par la maladie elle-même.

La dépression dans ce contexte est donc aussi liée à des déséquilibres chimiques dans le cerveau, notamment en dopamine, sérotonine et noradrénaline.

La dépression et l’anxiété aggravent souvent les autres symptômes :

• Elles augmentent la confusion et la lenteur mentale,

• Elles limitent la participation aux activités sociales,

• Elles pèsent lourdement sur les proches aidants.

Reconnaître et traiter ces troubles est essentiel pour améliorer la qualité de vie, à la fois du patient et de son entourage.

La bonne nouvelle, c’est que des solutions existent, même si elles doivent être utilisées avec précaution dans cette maladie :

• Les antidépresseurs peuvent être utiles, en particulier ceux qui agissent sur la sérotonine, mais il faut éviter certains médicaments qui pourraient aggraver les symptômes cognitifs ou moteurs.

• Parfois, de faibles doses de traitements dopaminergiques peuvent aider à améliorer l’humeur et l’apathie.

• La psychothérapie adaptée, surtout de type soutien émotionnel ou thérapie comportementale, peut être très bénéfique.

• La stimulation sociale et cognitive, comme les activités de groupe, les jeux ou la musique, aide à maintenir un lien avec les autres.

• Un environnement rassurant et structuré permet de réduire l’anxiété.

Les troubles de l’humeur dans la maladie à corps de Léwy sont parfois subtils. C’est souvent l’entourage qui remarque que « quelque chose ne va pas ». En parler avec l’équipe soignante est une étape essentielle. Un diagnostic précoce permet une prise en charge adaptée et plus efficace.

Dans la maladie à corps de Lewy, les troubles de l’humeur comme la dépression sont fréquents mais sous-estimés. Ils ne sont pas simplement une réaction à la maladie, mais font partie intégrante des symptômes. Une prise en charge globale — médicale, psychologique et humaine — peut faire une vraie différence.

L’hypersomnie dans la maladie à corps de Lewy — Quand le sommeil devient trop envahissant

La communication mixte combine plusieurs canaux pour préserver le lien :

Description générale de la maladie

La MCL est causée par la présence et l’accumulation de dépôts anormaux d’une protéine de conformation anormale appelée alpha-synucléine, qui perturbent le bon fonctionnement des cellules nerveuses et causent une souffrance cérébrale.

  • Des hallucinations, le plus souvent visuelles,
  • Des délires ou idées fausses persistantes,
  • Des troubles du sommeil, notamment des comportements nocturnes agités en lien avec un sommeil paradoxal perturbé,
  • Des symptômes moteurs : rigidité, lenteur des mouvements, tremblements,
  • De la désorientation dans le temps ou l’espace,
  • De l’anxiété,
  • Une constipation persistante,
  • Des troubles urinaires, souvent précoces…

Les premiers signes de la MCL sont souvent confondus avec ceux d’autres maladies comme la dépression ou la bipolarité voir la schizophrénie, la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson. Cette confusion est fréquente car les manifestations initiales peuvent être subtiles et non spécifiques.

4 symptômes cardinaux

Pour poser un diagnostic probable, il faut au moins deux de ces signes. Un seul suffit pour évoquer un diagnostic possible :

  • Syndrome parkinsonien : raideur musculaire, lenteur des mouvements, tremblements, troubles de la marche.

5 pistes pour communiquer avec un malade atteint d’un trouble neurocognitif

1.  Vous pouvez utiliser les éléments que vous connaissez de lui : qu’est-ce qu’il aime?

– Utilisez ces connaissances pour lui suggérer des sujets de conversation ou des activités qu’il pourrait aimer,

– Entretenez ses compétences et capacités. Concentrez-vous prioritairement sur ce qu’ il peut encore faire,

– Lorsqu’il doit faire un choix, proposez -lui quelques options qui, vous le savez, lui plairont.


2. Réduisez les distractions

– Soyez attentif aux distractions visuelles ou auditives dans son environnement et minimisez -les,

– Prenez en compte tout problème de la vue ou de l’ ouïe qu’ il pourrait avoir,

– Ayez un contact visuel avec la personne malade pour focaliser son attention.


3. Faites face à la personne malade

– Evitez de lui parler si vous êtes derrière lui, ou s’il ne peut pas vous voir,

– Parlez lentement et clairement en utilisant des phrases simples et courtes,

Parlez et démontrez, faites des gestes pour donner du sens à vos paroles.


4. Faites preuve de flexibilité

– Les capacités du malade peuvent changer d’un jour à l’autre; aussi, prenez un moment au début de la conversation pour évaluer comment il se sent,

– Faites attention aux changements de comportement et au langage corporel qui pourraient indiquer comment il se sent. Adaptez -vous le cas échéant,

– Lorsque la personne malade ne peut communiquer verbalement, communiquez avec les sens. comme le toucher.

5. Restez positif

– Faites attention au ton de votre voix et votre langage corporel. Adaptez -vous,

– Acceptez plutôt que de corriger et encouragez,

– Quand vous vous sentez dépassé, prenez du recul et respirez,

Prenez soin de vous également et demandez de l’ aide quand vous en avez besoin !

Communiquer et rester en lien via la stimulation, les activités valorisantes/agréables

Rester en contact avec la personne malade, renforcer le lien, la stimuler passe par des activités, des distractions au niveau de la vie quotidienne. Ces animations participent au sentiment de bien-être du malade et au recul de sa dégradation.


Il existe des centres de jour qui peuvent prendre le relais du proche.